N°14 / Les multiples visages des crises Janvier 2009

"Refuser le classement des revues"

sur [revues_shs] le 20.09.2008

Sylvain Piron

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Chers collègues,

Au cours de ces derniers mois, les procédures de classements des revues  en catégories ABC, au niveau européen avec l'ERIH (European Reference Index for the Humanities) et en France avec celui que prépare l'AERES (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur), ont suscité des réactions en chaîne qui dénoncent autant les conditions dans lesquelles ces listes sont établies (le plus souvent de façon opaque et sur la base de critères incertains) que le principe même d'un tel classement dont les effets nocifs sont assez facilement prévisibles, dès lors qu'il est prévu d'employer une telle classification dans l'évaluation individuelle des chercheurs - la sinistre division entre "publiants" et "non-publiants"- qui déterminera les financements accordés aux équipes de recherche.

Des réflexions vigoureuses ont circulé ces derniers temps, en dernier lieu une lettre ouverte de Sophie Basch (Paris IV), intitulée "Y a-t-il une conscience à l’AERES ?" ; pour ceux qui ne l'auraient pas encore reçue, je la copie à la suite de ce message.Ce matin même, Sabine Rommevaux, présidente de la Société française d'histoire des sciences et des techniques, a diffusé sur la liste Theuth (histoire et philosophie des sciences) un appel à emboîter le pas à la démarche des directeurs de revues anglaises d'histoire des sciences, techniques et médecine, qui demandent en bloc à être retirés des listes de l'ERIH. Je vous copie son message ci-dessous, et vous joins la version définitive de l'appel "Journals under Threat".

Au point où en est la montée de l'indignation dans la communauté scientifique française, il me semble que le moment est venu d'une véritable mobilisation sur ce thème. Pour avoir la moindre efficacité, elle ne peut consister qu'à énoncer un refus collectif des responsables de revues scientifiques de figurer dans le classement de l'AERES. Mais puisque cette institution ne fait que reproduire à l'échelle nationale une démarche engagée à l'échelon européen, la démarche véritablement significative serait l'expression d'un refus, de la part des responsables de revues européennes, toutes disciplines confondues, de figurer sur la liste de l'ERIH.

Pour commencer, je propose à ceux d'entre vous qui partagent ce point de vue de me contacter, afin que nous rédigions collectivement le texte bref et percutant d'un appel, énonçant un refus collectif de voir nos revues figurer sur ces listes (et j'inclus la mienne dans cette protestation, en raison même de son insignifiance et de son excessive spécialisation), et d'organiser sa diffusion rapide.

Bien cordialement à tous

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"Aeres - Revues science politique" et "Note sur le classement des revues de science politique par l'AERES

Jean-Louis Briquet

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