Existe-t-il une culture numérique authentique, qui se distingue réellement de la « culture d’avant », celle qu’incarne le livre ? A bien y réfléchir, la réponse ne va pas de soi… Il n’est pas certain que ce que l’on appelle banalement la « culture numérique » soit autre chose que du bricolage numérique – ce qui reste à démontrer car la « culture numérique » ou « l’entrée de l’école dans le monde numérique », pour ne prendre que ces deux expressions à succès, semblent surtout… impensées. La culture numérique serait donc un mythe ?
L’auteur ne se contente pas de questionner notre époque, il cherche à éclairer « l’avenir numérique ». Quel est l’avenir de l’humain qui produit une telle culture ? Sommes-nous déjà des post-humains, des surhommes dans une version que Nietzsche aurait sans guère de doutes désavouée ? Ou ne s’agit-il au contraire que d’un ballon de baudruche déjà en train de se dégonfler sous les coups portés par ceux-là mêmes qui espéraient en faire une bulle globale, et pas seulement financière, à savoir tous les marchands qui se sont emparés du web ? Ces marchands qui ne sont pas que des marchands ils semblent être les seuls à avoir une vision stratégique, tandis qu’autour d’eux, le web reste globalement « impensé ». Le Mythe de la culture numérique entend contribuer à l’effort nécessaire pour penser un autre monde numérique… dominé par les marchands adversaires résolus de la culture classique.