N°10 / Europe et identité Janvier 2007

La représentation sociale de la politique.Etudes expérimentales de ses transformations

Christine Bonardi, Elise Renard, Nicolas Roussiau

Résumé

Cet article explore l’articulation entre l’approche expérimentale et l’objet « politique » dans le champ théorique des représentations sociales. Les études concernant la transformation en situation expérimentale des représentations sociales connaissent un intérêt croissant depuis plusieurs années. Dans cette orientation, deux recherches croisant le paradigme de l’engagement et la théorie des représentations sociales sont présentées. Dans la première, les sujets sont engagés individuellement à signer un document mettant en cause plusieurs éléments de leur représentations sociale ; dans la seconde, il s’agit de comparer l’engagement individuel et l’engagement de groupe sur la base de la rédaction de textes mettant en cause des éléments différents de la représentation des sujets à propos de l’objet « politique ».

In this paper we explore the structuring of experimental approach and the social representations theoretical fields. The interest for studies about social representations’ exprimental transformations grewover last years. In this area, two researchs connecting commitment paradigm and social representations theory are presented. In the first one subjects are individually commited to sign a document which questionne several elements of their social representation, in the second we compare individual and collective commitments when subjects were asked to write essays questionning elements of their social representation of politics.

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Introduction

Le domaine du politique

En psychologie sociale, l'étude des objets politiques se caractérise par une multitude de chantiers reflétant la diversité des approches, expérimentales ou non, des groupes et des individus (voir notamment Larrue, 1994 ; Roussiau, 1996 ; Dorna 2002 ; Baugnet, 2003).

L'approche conversationnelle et pragmatique des discours politiques (Trognon et Larrue, 1994 ; Ghiglione et Bromberg, 1998), dans son versant expérimental, s’est par exemple centrée sur le poids des contrats de communications dans le traitement et la rétention d'informations issues de supports médiatiques (Burguet, 2000), ou encore sur les fondements idéologiques des attitudes envers un courant politique en reliant entre eux des facteurs psychosociaux tels que la dominance sociale, l'identité sociale, la privation sociale et le racisme (Dambrun, Maisonneuve, Duarte et Guimond, 2002). On a également, à partir de l’étude d’objets ciblés tenté une approche des groupements et partis politiques en s’intéressant aux mécanismes de l'adhésion et au militantisme (Bonardi et Roussiau, 2002). On s’est aussi attaché à cerner les contours idéologiques de certains partis et les conduites des individus qui en découlent (Orfali, 2002).

Quant aux représentations sociales, l’étude de leur dynamique a généré des recherches sur des objets "idéologisés" tels que le pouvoir -Vala (1990) par exemple, explore les insertions des individus dans une structure sociale et les représentations qu’ils développent à propos de ce que sont ces positions sociales- ou la démocratie, par exemple en explorant les rapports attitudes/représentations (Echebarria-Echabe et Gonzalez-Castro, 1993).

Une centration sur la genèse, par exemple en étudiant les modalités de co-existence de plusieurs représentations chez des sujets ne développant pas de pratiques en rapport avec le registre politique (Larrue, Bonardi et Roussiau, 2000) a également permis une approche fructueuse de l’objet politique. Enfin, les approches quasi expérimentales des liens de dépendance entre composantes socio-cognitives (idéologie et représentations sociales), insertions sociales des sujets et/ou degré d'information sur les objets (Bonardi, Larrue et Marchand, 1995 ; Bonardi, Roussiau et Larrue, 1998) sont à l’origine d’un certain nombre d’expérimentations relevant du domaine politique, dont celles que nous présentons ici. En effet, ces quasi expérimentations nous ont amenés à penser : d’une part, que l'idéologie et les représentations ne suivent pas les mêmes processus de transformations : l'évolution d’une représentation ne trouve pas son origine directe dans les pratiques sociales ou les conduites, mais ce sont ces dernières qui, d'abord passées au crible de l'idéologie (idéologie politique et idéologie plus en rapport avec l'objet), seraient ensuite reparticularisées par une représentation (Bonardi et al., 1995). D’autre part, que l'idéologie politique rassemblerait diverses représentations en une sorte de système et agirait alors seulement sur certains des éléments de la représentation que l’on étudie (Bonardi et al., 1998). Enfin, les orientations idéologiques des sujets (gauche ou droite) motiveraient ou guideraient (quantitativement comme qualitativement) la prise d'informations par rapport à un objet social (id.).

Ces constats nécessitaient en premier lieu d’approfondir l'intrication des éléments formant le contenu des représentations, et, d'autre part, à explorer plus finement l'impact des communications sociales et des pratiques sur l'émergence et la transformation des représentations sociales. Pour ce faire, l’approche expérimentale apparaît indispensable. C’est pourquoi nous avons tenté d’inscrire l'objet politique dans une approche de ce type avec pour objectif de mieux cerner certains des mécanismes régissant les représentations.

Le domaine de l'étude expérimentale des représentations sociales

Pour atteindre notre but, il fallait à la fois restreindre le cadre de l'objet et se tourner vers des théorisations opérationalisables et des méthodologies spécifiques. En ce sens, la théorie du noyau central (Abric, 1976) propose un modèle structural qui facilite l'étude des modifications représentationnelles. Les représentations y sont conçues comme des structures cognitives hiérarchisées suivant deux systèmes interdépendants : l'un, le système central, composé d'éléments stables et non négociables, génère et organise l'ensemble de la structure ; sans lui, pas de représentation de l'objet. L'autre, dit système périphérique, est plus évolutif en ce sens qu’il regroupe les éléments conditionnels, sujets aux variations interindividuelles. Cette variété même de possibles permet à la représentation de supporter le contact avec des informations contradictoires ou nouvelles sans en être durablement et profondément affectée dans sa centralité puisque le système périphérique régule et adapte la représentation aux contraintes et caractéristiques spécifiques de l’environnement (Abric, 1994).

Les expérimentations issues en droite ligne de cette théorie proposent divers modes d'entrée pour étudier les transformations. A titre d'exemple, mentionnons l'option relative aux attitudes, qui permet, entre autres, de travailler sur le contenu et les mécanismes régissant la structure d'une représentation. Tout récemment, Salès-Wuillemin, Stewart et Dautun (2004) ont montré que, d'une même sous-structuration des attitudes et des représentations ainsi que d’une conception de l'attitude comme mode d'expression de la représentation, découle l'idée qu'un premier amorçage par l'attitude établira un contexte pour l'expression subséquente de la représentation. La prudence s'impose certes pour ces auteurs, notamment en regard de dispositifs expérimentaux encore à perfectionner, mais on peut envisager de la sorte un ancrage de l'attitude dans les représentations qui dépasse la seule dimension évaluative (déjà explorée, par exemple, par Moliner et Tafani, 1997) pour affecter également les dimensions cognitive et conative des attitudes.

Quant à l'approche de la dynamique des représentations, objet principal de cet article, disons pour faire bref que les débats sur le primat de la communication ou celui des pratiques sociales en tant que moteurs de transformation des représentations ne sont pas clos dans la mesure où l’approche expérimentale est en pleine expansion. Celle-ci s’attache pour lors à relier des représentations -conçues et expertisées sur le mode d'une bipartition de leur structure (centralité et périphérie)- et deux processus socio-cognitifs parmi les plus étudiés en psychologie sociale : l’influence et l’engagement.

Les communications trouvent matière à opérationnalisation dans le registre des processus d'influence sociale où sont discriminées diverses sources d'influence, par exemple majoritaire et minoritaire, sous les auspices de leur impact (immédiat ou différé) sur les attitudes des sujets. Il s'agit alors de mettre en place des situations expérimentales dans lesquelles les sujets sont soumis à des messages persuasifs, provenant de sources diversement identifiées et contredisant non plus une attitude mais des éléments de représentation, centraux ou périphériques. Ainsi s'est-on interrogé sur les potentialités plus importantes de modifications dans le système périphérique de la représentation que dans son système central, sur l'impact d'un message attaquant la centralité versus la périphérie de la représentation, ainsi que sur la durabilité des éventuelles modifications obtenues en conditions expérimentales (voir, par exemple, Aïssani, 1991 ; Roussiau et Soubiale, 1996a et b).

La perspective d'une modification de la représentation sous l'action de pratiques sociales (Guimelli, 1989) se trouve opérationnalisée en faisant appel au domaine de l'engagement du sujet dans un acte contredisant ses attitudes (Kiesler, 1971). La transposition de ces travaux au domaine des représentations sociales suit le même trajet que celui de l'influence sociale puisque l'acte extorqué porte sur des éléments centraux ou périphériques de la représentation. La variété des modalités d'engagement existantes a permis de sélectionner celles qui correspondent à un engagement fort, de manière à maximiser les chances de transformation des représentations étudiées. Cette seule orientation théorique guidera les travaux présentés dans cet article pour ce qui concerne la transformation expérimentale des représentations sociales.

Enfin on notera que les manipulations expérimentales se scindent grosso modo en deux orientations distinctes :

  • dans l'une d'entre elles, la contradiction d'un élément périphérique et d'un élément central de la représentation d'un objet aussi concret que possible (groupe idéal d'amis, entreprise, etc.) débouche sur des mesures de transformation portant exclusivement sur les éléments de représentation contredits. L'intérêt de cette démarche de ciblage maximal des effets dans une démarche canonique d'administration de la preuve est de permettre une diversification des procédures de recueil des données et des manipulations. On a ainsi pu explorer les effets de l’influence sociale (Moliner, Mugny et Flament, 1997) et du conflit idéologique (Rateau, 1999). Les inconvénients d'une telle démarche nous semblent principalement liés au fait que les résultats obtenus ne peuvent être tenus pour valides lorsqu'il s'agit d'objets de représentation plus complexes (démocratie, culture, droits de l'homme ou encore politique), ne se prêtant pas à une approche trop fragmentaire de la représentation.

  • Dans l'autre orientation, à notre avis plus adaptée pour l'étude d'objets appartenant au champ politique (ce pour quoi nous l'avons ici adoptée), l’approche des modifications représentationnelles est plus globale : il s'agit d'analyser l'impact de la contradiction d'un ou plusieurs éléments, périphériques ou centraux, en tenant compte de leur localisation dans la structure de la représentation et non sur les seuls éléments contredits. Les changements sont ensuite observés sur l'ensemble de la structure de représentation, et on suit ainsi les mouvements de chacun des éléments qui composent la représentation. La démarche est certes plus lourde puisque les mesures de l’impact, immédiat et différé, portent sur l’ensemble des items de représentation. Les mesures inférentielles que l’on emploi dans le premier type de manipulations sont ici moins pertinentes puisque la localisation des mouvements structurels nécessite une démarche analytique à la fois qualitative et quantitative. De ce fait, les mécanismes isolés sont moins aisément interprétables parce que les mouvements de structure mis au jour sont en général complexes et diversifiés. Mais les hypothèses d'évolution structurelle qui se dégagent de telles recherches apportent des pistes de réflexion plus larges que dans la première option et donnent ainsi plus de diversité et de marge de manœuvre aux recherches expérimentales futures.

Apport de l'étude expérimentale des représentations sociales au domaine de la politique : deux exemples de recherches

Présentation

Les deux recherches que nous présentons ici s’inscrivent dans un ensemble plus large consacré à la transformation de la représentation de l’objet politique (Roussiau et Bonardi, 2000, 2001a et b) et dans lequel on s’est attaché à développer des procédures expérimentales reliant représentations sociales et comportements au moyen d'actes engageants. Ces recherches restent au cœur du problème des rapports entre la sphère comportementale et la dynamique des représentations puisque sont mis en relation un acte engageant et une structure d’opinions et que l’on continue de tabler sur une contradiction, par ciblage différencié, d’éléments centraux ou périphériques, donc à comparer leurs impacts sur la représentation. Nous supposons donc que si l’acte engageant a un impact sur les cognitions, la structure et les systèmes qui composent la représentation devraient aussi s’en trouver modifiés.

Les dispositifs expérimentaux mis en place prévoyaient de créer un état de dissonance cognitive dans une situation de soumission librement consentie, les sujets acceptant de se positionner (signature de pétition pour la première expérience ou rédaction d'un argumentaire pour la seconde) vis-à-vis d'opinions contraires aux leurs. L'approche expérimentale de la dynamique représentationnelle sous l'angle des rapports entre représentations et conduites passe par l'opérationnalisation de l'engagement des sujets dans un acte contredisant des éléments de la structure de leur représentation de la politique. Cette procédure nécessite plusieurs temps d'investigation :

1. On construit d’abord le questionnaire de représentation de l'objet politique correspondant à la population concernée à partir d’entretiens non directifs menés auprès d’un échantillon de sujets (ici 43). Notre questionnaire (cf. annexe) comportait un ensemble d'assertions évaluatives pour lesquelles les sujets devaient marquer leur degré d'accord (échelles en 6 points). Il a fait apparaître quatre thèmes, récurrents dans la pré-enquête, portant respectivement sur les rapports entre la politique et les institutions, les partis politiques, la société et la moralité. Chacun de ces thèmes se déclinait en 12 propositions, 6 exprimant une vision négative de l'objet et 6 une vision positive. Compte tenu du fait que chaque item est formulé positivement ou négativement, sa valence dépend du positionnement des sujets par rapport à cette connotation. Ainsi, accepter des items à connotation positive (moyennes supérieures à 4) et rejeter des items à connotation négative (moyennes inférieures à 3) produit une représentation positive de la politique. Inversement, rejeter des items à connotation positive et accepter des items à connotation négative génère une représentation négative de la politique. L’analyse a également pris en considération des moyennes comprises entre 3 et 3,5 et entre 3,5 et 4 exprimant des approbations ou rejets incertains, autrement dit de simples tendances.  

Pour nous assurer de la cohérence de cette représentation, c'est-à-dire de l’homogénéité des réponses au questionnaire, nous avons testé le degré de reliabilité de tous les items les uns par rapport aux autres. Les résultats obtenus (cf. tableau 1) ont montré une forte adéquation globale des items entre eux (.711) ainsi que des corrélations élevées pour chaque item. 

Variables

Corrélation

Variables

Corrélation

variables

Corrélation

     A

 . 594

      Q

 . 592

    AG

 . 685

     B

 . 725

      R

 . 733

    AH

 . 707

     C

 . 744

      S

 . 749

    AI

 . 775

     D

 . 644

      T

 . 670

    AJ

 . 729

     E

 . 715

      U

 . 752

    AK

 . 628

     F

 . 767

      V

 . 681

    AL

 . 479

     G

 . 686

      W

 . 732

    AM

 . 716

     H

 . 732

      X

 . 561

    AN

 . 672

     I

 . 737

      Y

 . 666

    AO

 . 649

     J

 . 699

      Z

 . 801

    AP

 . 759

     K

 . 688

     AA

 . 649

    AQ

 . 775

     L

 . 687

     AB

 . 722

    AR

 . 718

     M

 . 739

     AC

 . 620

    AS

 . 695

     N

 . 705

     AD

 . 746

    AT

 . 675

     O

 . 776

     AE

 . 737

    AU

 . 692

     P

 . 687

     AF

 . 616

    AV

 . 758

Tableau 1. Test de Sphéricité de Bartlett (.711)
(Chi Square = 4055.687 à p<.000).

2. Dans la première étape des expériences (pré-test), les sujets répondaient au questionnaire de représentation (à l’aide d’une échelle en 6 points pour la première et en 0/1 pour la seconde). Le traitement des réponses obtenues devait permettre :

  • a/ de sélectionner, par le moyen d'analyses de classification hiérarchique descendante (Reinert, 1990), un sous groupe de sujets présentant une représentation homogène de la politique, laquelle se trouve, dans les sous groupes que nous avons retenus, présentée sous un jour négatif. Ces sujets (557 pour la première expérience et 127pour la seconde) étaient des étudiants en première année de sciences humaines.

  • b/ De mettre au jour la structuration de la représentation en différenciant ses éléments centraux et périphériques. Pour cela, nous avons employé un outil de repérage structurel (l’analyse de similitude) couplé, dans la seconde expérience seulement, à deux techniques -l’association de termes à l’inducteur politique (Vergès, 1992) et l’induction par scénario ambigu (Moliner, 1993)- de manière à être mieux assurés des éléments composant les systèmes, central et périphérique, de la représentation. Dans les deux expériences, le système central se trouvait organisé autour des idées de corruption et de pouvoir, tous éléments appartenant au thème "politique et moralité".

  • c/ De retenir les éléments de représentation qui seront contredits et permettront la procédure d'engagement des sujets ; ceci sur la base de leur positionnement dans la structure : centraux ou périphériques, reliés (connexes) ou non entre eux sur l'arbre maximum de similitude, périphériques proches du noyau ou aux marges de la structure ; centraux et périphériques relevant ou non d'un même thème, etc.

3. La seconde étape de la procédure (test : T1) était consacrée à l'engagement des sujets dans l'acte et à la mesure des changements immédiats produits par cet acte sur la structure de représentation à l’aide du questionnaire utilisé au pré-test. Elle se déroulait un mois après le pré-test. Dans la première expérience, les sujets étaient invités (première variable indépendante à 2 modalités) soit à lire un simple message (condition sans engagement : A2) ; soit à réaliser, après cette lecture, un acte engageant (condition engagement : A1) qui consistait à signer une pétition destinée à être rendue publique et cautionnant la ou les contradiction(s) présente(s) dans le message (deuxième variable indépendante à trois modalités). Dans la seconde expérience, les sujets étaient engagés individuellement ou collectivement par groupes de 3 ou 4 (variable indépendante à deux modalités) à rédiger un essai favorable à des assertions évaluatives contredisant certains éléments de leur représentation (variable indépendante à deux modalités). L'origine des opinions émises (nom du sujet et UFR d'appartenance) devait être mentionnée lors d'une confrontation publique dans la presse et sur une radio étudiante. Une fois leur rédaction achevée, chaque individu ou chaque groupe lisait publiquement, à destination de l'ensemble des personnes présentes, les arguments rédigés. Venait ensuite la mesure du changement immédiat de la représentation.

4. La troisième étape (post-test) permettait de mesurer les changements à long terme à l'aide du même questionnaire de représentation qu'aux étapes précédentes. Elle n'était présente ici que dans la première expérience et avait lieu trois semaines après la phase de test.

Critères de choix des éléments contredits

L’analyse de similitude, technique de repérage de l’organisation structurelle d’une représentation, permet de sélectionner les items sur la base de différents critères : 1/ leur nombre : cibler plusieurs éléments de représentation à la fois semble un bon gage de l'obtention de changements structurels (Flament, 1994) ; leur place dans la structure de représentation : éléments centraux versus périphériques, proches ou éloignés du système central) ; 3/ leur degré de connexité, c’est-à-dire le fait qu’ils sont directement reliés entre eux sur l’arbre maximum de similitude et à un indice plus ou moins élevé ; 4/ leur saillance : pour Flament (1994), des éléments de représentations peuvent avoir la même saillance lors même que certains se trouvent être centraux et d'autres périphériques. En se basant sur certains résultats expérimentaux obtenus par Moliner (1993), il considère qu'un "élément périphérique saillant tire sa saillance d’un lien direct avec le noyau central" (Flament, 1994, p.88). Cette gestion directe par le noyau central nous laissait supposer que la contradiction de tels éléments aurait un impact plus spécifique que celle d’items ne présentant qu’une très faible saillance ; 5/ leur sens, qui constitue un critère plus qualitatif d’appartenance ou non des éléments à une même dimension sémantique. Précisons enfin que la proximité, structurale ou thématique, des éléments retenus a déjà donné des résultats intéressants mais nécessite d'être approfondie et systématisée.

Quant aux associations de termes traités par analyse prototypique et catégorielle et aux résultats de l’induction par scénario ambigu, ils ont permis, dans la seconde expérience, d’assurer les choix réalisés en utilisant l’analyse de similitude.

Nous avons donc sélectionné :

  • 1/ pour la première expérience trois modalités de contradiction portant respectivement a/ sur trois items périphériques connexes de valence négative et formant un bloc homogène. Le texte contredisant ces éléments les présente donc sous un jour favorable : "réaliser les promesses faites aux électeurs est l’objectif que poursuivent les élus" ; "le fossé entre la société et la classe politique tend à se réduire" et "bien des hommes politiques sont animés par le souci du service collectif" ; b/ sur trois items périphériques non connexes, qui se présentent comme suit dans le texte : "les députés vont souvent à l’Assemblée Nationale parce qu’il s’y traite de problèmes importants" ; "la politique de droite et celle de gauche ne sont pas les mêmes" et "la Constitution de la V° République fonctionne bien" ; sur seul élément de la périphérie situé aux marges de la structure, élément déjà employé dans le message précédent et qui a trait aux différenciations droite/gauche.

  • 2/ Pour la deuxième expérience, on a respectivement inversé le sens : a/ de trois opinions connexes de la zone centrale appartenant toutes au thème "politique et moralité" : "les hommes politiques ne sont pas des menteurs" ; les hommes politiques ne sont pas corrompus", "ce n'est pas le goût du pouvoir ou l'ambition qui guide les hommes politiques" ; et b/ de trois opinions non connexes du système périphérique, appartenant à un thème distinct de celui du noyau central ("politique et institutions") : "les institutions politiques permettent, par leur fonctionnement, de répondre aux problèmes quotidiens des électeurs" ; "les hommes politiques qui cumulent des mandats ne perturbent pas le bon fonctionnement institutionnel" ; "voter n’est pas un droit essentiel dont il est important d’user".

Pour le reste, les textes proposés dans nos deux expériences ont été rédigés sur des bases identiques dans leurs aspects formels (phrases introductives, longueur, etc.) de telle sorte que les situations expérimentales soient aussi homogènes que possible.

Tableaux récapitulatifs :

Types d’éléments périphériques contredits

Condition 1

3 éléments connexes

Condition 2

3 éléments non connexes

Condition 3

1 seul élément

Temps T1 (test)

Engagement

A1-T1

B1-T1

C1-T1

Non engagement

A2-T1

B2-T1

C2-T1

Temps T2 (post-test)

Engagement

A1-T2

B1-T2

C1-T2

Non engagement

A2-T2

B2-T2

C2-T2

Tableau 2. Récapitulatif du plan de l'expérience 1

Eléments de représentation contredits

Variable

Engagement

Condition 1

3 éléments centraux

Condition 2

3 éléments périphériques

Individuel

A1

B1

En groupe

A2

B2

Tableau 3. Récapitulatif du plan de l'expérience 2

Hypothèses

On attendait dans la première expérience des effets liés à l'engagement et devant se matérialiser par un changement plus important de la structure représentationnelle en condition d'engagement, qu'en condition de non engagement des sujets (H1). En regard des travaux antérieurs relatifs à la structure des représentations, on s’attendait à obtenir davantage de modifications au niveau de la périphérie que de la centralité de la représentation (H2). Enfin, la contradiction de divers éléments devait également agir sur la profondeur des changements dans la structure de la représentation (H3) : les transformations devaient être plus importantes lorsque la contradiction portait sur trois éléments périphériques connexes (d'autant que ceux-ci relèvent d’une même thématique) et aller décroissant pour les cas de contradiction de trois éléments non connexes puis d'un seul élément de représentation.

Dans la seconde expérience, on attendait cette fois-ci des effets plus importants sur l’ensemble de la représentation sociale quand l'engagement était réalisé en groupe (par opposition à l’engagement individuel) (H1). Comme précédemment, la résistance devait être plus importante pour la zone centrale que pour le système périphérique (H2). Enfin, la mise en cause des éléments de la zone centrale de la représentation ne devrait pas déclencher de modifications importantes, le coût cognitif étant trop élevé, ce qui ne devrait pas être le cas pour les trois éléments de la périphérie non connexes (H3).

Analyse des données

Pour la première expérience, nous avons réalisé des analyses de la variance de manière à comparer les scores obtenus aux pré-test, test et post-test, sur la base de la variable indépendante engagement (engagement versus non engagement) et des types de contradictions des éléments périphériques (3 éléments connexes versus 3 éléments non connexes versus un seul élément). Cependant, certaines signatures étant illisibles, pour affiner nos résultats nous avons scindé la population des sujets engagés en engagement fort lorsque l’identification du nom des sujets était possible et engagement faible dans le cas contraire. Notre VI initiale se trouve donc comporter au final trois modalités (pas d’engagement vs engagement faible vs engagement fort). Les variables dépendantes étaient représentées par cinq indices calculés de manière à rendre compte de l’évolution du système central et des items périphériques de valence positive ou négative ; soit un indicateur de centralité, deux indicateurs de périphérie positive et négative et deux indicateurs de périphérie à tendance positive et à tendance négative.

Dans la deuxième expérience, des analyses de la variance ont été réalisées sur la base des variables indépendantes engagement (individuel versus en groupe) et nature des éléments de la représentation contredits (centraux versus périphériques). Les variables dépendantes sont représentées par un scorepour les éléments de la centralité et deux scores pour la périphérie positive et négative.

Principaux résultats

Pour l’expérience 1 l’engagement faible (Egt 1) représente le plus faible pourcentage de sujets sur l’ensemble des conditions, il est suivi par l’engagement fort (Egt 2) puis par le non engagement (NEgt) et cela pour les trois conditions de l’expérience : condition 1 (Egt 1 = 12,16% ; Egt 2 = 39,19% ; NEgt = 48,65%), condition 2 (Egt1 = 15,54% ; Egt2 = 20,27% ; NEgt = 64,19%) et condition 3 (Egt1 = 13,51% ; Egt2 = 27,03% ; NEgt = 59,46%).

Concernant l’étude de l’évolution quantitative du système central, on observe des effets immédiats (test) au niveau de la variable engagement : F(2, 443) = 7,558 ; p<.001. Les différences de scores significatives apparaissent pour les sujets fortement engagés quand la mise en cause porte sur trois éléments périphériques connexes (condition 1 : – 1,33) et sur trois éléments éparpillés (condition 2 : de – 1,52). Concernant les effets différés (post-test) on observe des effets significatifs pour la variable engagement (F(2, 443) = 7,789 ; p<.001), pour la variable type d’éléments contredits (F(2, 443) = 7,288 ; p<.001) et pour l’interaction des deux variables (F(4, 443) = 3,799 ; p<.005). Sur le long terme, les différences de scores significatives se trouvent dans la condition 1 pour le groupe non engagé (- 2,01) et mise en cause de trois éléments connexes (- 1).

Les effets immédiats et différés que l’on observe au niveau de la variable engagement ne correspondent pas à proprement parler à une transformation mais à un affaiblissement des moyennes des évaluations par rapport au pré-test. On peut donc conclure que les éléments qui composent le système central deviennent simplement un peu moins importants sans que la politique en vienne toutefois à être considérée sous un jour positif.

Concernant l’évolution des éléments composant le système périphérique aucun résultat significatif n’est observé au niveau des scores de périphérie négative et de tendance négative ; et ceci en immédiat comme en différé. Dans la périphérie positive on obtient une interaction significative des deux variables [F(4, 443) = 3,064 ; p<.017] au test seulement. Les différences de scores significatives concernent la contradiction de rois éléments périphériques connexes (condition 2 : + 1,22) et de trois éléments périphériques non connexes (condition 1 : + 1,13). Dans la périphérie à tendance positive, on relève également une interaction significative des deux variables : F (4, 443) = 2.769 ; p<.027. Les différences de significatives se trouvent là encore dans les conditions de contradiction de trois éléments périphériques connexes (– 1,74) et de trois éléments non connexes (– 1,43).

On observe somme toute peu de modifications dans le système périphérique, ce qui invalide notre deuxième hypothèse. Les principales évolutions se situent au niveau des opinions positives : il y a radicalisation des évaluations pour les items sur lesquels les positions des sujets étaient déjà clairement établies (périphérie positive) et renversement de tendance pour ceux sur lesquels les positions étaient moins précises (périphérie de tendance positive). En situation de dissonance, les sujets semblent avoir rationalisé leurs réponses en modifiant les évaluations des éléments les plus instables du système périphérique de la représentation. La résistance des opinions positive (ici traduite par l’accentuation des positions initiales) peut s’expliquer par le fait que la périphérie étant globalement plus souple que la centralité la résistance au changement peut constituer un mécanisme de défense.

En situation d'engagement, et selon la nature des éléments contenus dans la pétition signée, les scores moyens désignent le nombre d'éléments périphériques ciblés (3) comme plus déterminant des modifications observées que leur position (connexe ou non connexe) dans la structure représentationnelle. Mais, d'une part, si les jugements émis sur la politique perdent de leur force critique initiale, ils ne lui deviennent pas pour autant favorables ; d'autre part, cette évolution se manifeste uniquement après la réalisation de l'acte engageant (test). Curieusement, elle est aussi perceptible trois semaines plus tard, mais cette fois-ci dans la condition simple lecture du texte, ce qui invalide notre première hypothèse. Cette influence différée s’apparente aux résultats obtenus dans les travaux traitant de l’influence sociale minoritaire (Moscovici, 1979). C’est bien entendu une voie à explorer plus avant, mais apparemment ici l’impact de messages d’ordre communicationnels (simple lecture du texte) sur la structure d’une représentation sociale.

Pour la seconde expérience, les analyses de la variance ne montrent pas de résultats significatifs, que ce soit pour les éléments composant la zone centrale ou pour la zone périphérique, positive ou négative, nos trois hypothèses sont ici invalidées. Comment expliquer cela ? Chaque groupe présente des particularités qui en font une entité spécifique, par exemple, si on réfléchi à la question de cohésion du groupe, faut-il entendre engagement (au sens Kieslerien), engagement dans le temps, implication (involvement) / attractivité (attitudinale) ou encore cette cohésion se mesure-t-elle, par des liens affectifs, au nombre d’interactions effectuées par les sujets … Or cette multitude de variables a un impact sur la dynamique du groupe et indéniablement sur l’engagement des sujets. Dans cette seconde recherche, les groupes ont été constitué seulement sur la base de leur appartenance au groupe de travaux dirigés, cette variable n’est pas suffisante pour appréhender les logiques internes et chercher des fonctionnements qui se veulent quasi-identique pour chaque groupe. La voie à suivre pour comprendre et analyser le fonctionnement des groupes dans l’optique de l’engagement se doit de passer par une analyse plus fine de ces différentes composantes pour mieux cerner les particularités de l’engagement en groupe.

Conclusion

Les diverses expérimentations réalisées sous le registre de la transformation des représentations sociales interrogent directement et indépendamment de l’aspect historique, la mise en évidence de la nature de l’explication et de la prédiction des processus œuvrant au changement représentationnel. Pour qu’un processus soit lisible, il faut s’accorder sur les termes qui le qualifient et il faut qu’un modèle théorique précis puisse en rendre compte. Mais cette lisibilité vient aussi de la nature des variables susceptibles d’être à l’origine du changement. Pour être sûr qu’un modèle théorique fonctionne bien selon des processus clairement identifiés, il faut cerner au plus près les causes de ce fonctionnement, c’est notamment l’objectif du contrôle des variables indépendantes et de l’expérimentation dans le domaine des représentations sociales. En outre, un processus clairement identifié est de fait reproductible dans le sens où il doit permettre de montrer le fonctionnement des mécanismes internes, des “rouages” de la représentation. Les modèles rendant compte de la dynamique des représentations sociales relèvent bien de ce registre, mais ce type de recherche est pour lors largement en cours d’élaboration, et, relativement à la nature des variables manipulées, certaines orientations sont, nous semble-t-il, plus assurées que d’autres : dans le champ expérimental de la transformation des représentations sociales, les choix des variables indépendantes donnent une assise explicative et prédictive plus forte dans certains cas que dans d’autres (par exemple si l’on compare les pratiques sociales et les actes engageants). Il ne s'agit pas là d'un énième plaidoyer en faveur de l'approche expérimentale en psychologie sociale (ce qui est d’ailleurs discutable dans certain cas), mais de tirer les bénéfices de celles-ci de sorte à envisager les apports d'une construction de la "réalité" plus contrôlable que dans les approches de terrain. La contrepartie de cette orientation étant bien évidemment le problème de la "validité écologique" des données obtenues par ce moyen.

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Alexandre Dorna

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