Haine, violences et agressivité
La haine, dans la perspective freudienne, n'est pas à proprement parlé considérée comme un concept psychanalytique mais plutôt envisagée en tant que passion dans ses rapports avec la pulsion (Bergeret, 2005). L'amour et la haine ont des origines différentes et ce n'est qu'après s'être développés de manière propre qu'ils peuvent faire l'objet d'une éventuelle opposition. En effet, c’est au travers de ses relations précoces que le nouveau-né fait, tout à la fois, l’expérience du plaisir et du déplaisir respectivement associés à la satisfaction et à la frustration des besoins primaires, et qu’il développe les premiers éléments d’une haine constitutionnelle envers les objets sources d’insatisfaction : « On trouve chez le très jeune enfant, à côté de ses relations à des objets réels - mais, semble t-il, sur un autre plan – des relations à ses imagos irréelles, figures extrêmement bonnes aussi bien qu’extrêmement mauvaises, et que ces deux espèces de relations d’objets se colorent réciproquement et ce pendant tout le développement » (Klein, 1934, p.337). Cette haine primordiale, qu’elle soit considérée comme innée, en tant que manifestation de la pulsion de mort ou comme l’expression d’un certain développement émotionnel du bébé lui permettant de distinguer progressivement ses sentiments d’amour et de haine (Winnicott, 1945), se caractérise par sa précocité d’apparition et la place déterminante qu’elle occupera au sein de la relation entre l’enfant et l'environnement, puis entre l'adulte et l'environnement. La haine n’est donc pas étrangère au nourrisson, elle est au contraire dès l’origine l’un des éléments constitutifs essentiels du psychisme. C’est justement son itinéraire à travers son intégration et sa transformation qui conditionnera sa possible gestion.
Cette haine primordiale et indifférenciée évoluera progressivement pour s’exprimer en une rivalité structurante durant la période oedipienne. C’est entre trois et six ans, après l’intériorisation de la différence des sexes, que l’enfant apprendra à diriger électivement cette haine vers le parent du même sexe, considéré comme un concurrent dans la satisfaction de ses désirs incestueux pour le parent du sexe opposé. Mais durant cette phase essentielle de la structuration psychique, l’important c’est surtout la fonction du père qui, faisant barrage à la satisfaction du désir de l’enfant, lui permet d’intégrer l’interdit de l’inceste fondateur du lien social (Freud, 1915). Dans ce contexte théorique, la haine du fils envers le père serait l’une des conditions d’intégration de la loi symbolique de l’interdit, loi avant tout référée à une figure idéalisée qui s’apparente à un père symbolique, produit de la métaphore paternelle. Toutefois, la fonction paternelle ne se réduit pas au « nom du père » et le père de la réalité est toujours décalé voire déviant au regard de sa fonction idéale.
Parallèlement, l’ontogenèse morale, largement décrite par Piaget (1932) et Kohlberg (1983), se caractérise aussi par différents stades de développement permettant le passage progressif d’une morale de la soumission - hétéronome - à une morale de la coopération - autonome -. Il a été clairement démontré qu’avant « l’intériorisation des valeurs morales » (Hoffman, 1983; 2008, p.161-167) et des interdits parentaux constitutifs du surmoi (Freud, 1923) ceux-ci, dans la mesure où ils sont extérieurs au sujet, sont incarnés par diverses figures parentales voire par les institutions les représentant. Dans la mesure où ces figures symboliques se trouvent fragilisées actuellement, on assiste à une sorte de compensation par le recours à d’autres figures toute-puissante représentatives de ces lois. Ne peut-on pas ainsi interpréter les extrémismes religieux et les divers engouements sectaires, notamment observés chez les jeunes, comme l’expression de cette recherche ? Extrémismes qui conduisent généralement à l’exacerbation de la haine potentiellement source de violences et d'agressivité. En effet, les violences et l'agressivité ont en commun qu'elles s'adressent à un objet le plus souvent externe mais qui peut aussi être internalisé. En ce sens, chacune de ces notions questionne la relation à l'autre qui prend naissance au cours de la période périnatale, voire prénatale (Soulé, 1999). Pour autant, la haine, la violence et l'agressivité ne se confondent pas. La « violence fondamentale » (Bergeret, 1984), inhérente à tout être vivant, permet de lutter contre l’inertie et la mort via la pulsion de vie. Au contraire, l'agressivité, dérivé du verbe latin ad gressere , littéralement « aller au devant de l’autre, attaquer », consiste à porter atteinte à une personne de façon spécifique, en tant que cible personnalisée, tout en retirant une satisfaction des nuisances causées à autrui auquel est accordé le statut de véritable objet. Eu égard à cette dimension motivationnelle, Bergeret qualifie l’agressivité de véritable « perversisation de la violence ». Cette définition rejoint, entre autres, celle de Bandura (1973) et de Baron (1977) qui considèrent le comportement agressif comme visant la production de résultats négatifs chez autrui (douleur, mort….). Ainsi, la majorité des auteurs en psychologie s'accorde à penser que l'agression est un comportement effectué avec l’intention de faire mal à autrui.
Déterminants socioculturels et conduites agressives
On observe aujourd'hui des bouleversements considérables de la structure familiale et de la relation mère-enfant qui tiennent d’une part, à l’évolution des rôles respectifs des pères et des mères et d'autre part, au développement d’un environnement social et politique qui tend à distribuer différemment les rôles de chacun. Dans ce contexte, il convient tout d’abord de pointer une évolution essentielle consistant dans la fragilisation constante du pouvoir paternel au profit de l’idéalisation de l'amour maternel. Dans notre culture occidentale, c‘est la relation nucléaire entre la mère et l'enfant, noyau résiduel d’une famille autrefois élargie, qui est valorisée. Cette évolution est dépendante de la place et du statut qui furent progressivement accordés à l’enfant dans le système socio-politique compte tenu notamment de l’évolution de la notion juridique d’autorité parentale. Avec l'abolition de l'autorité paternelle, en 1970, pour l'instauration de la notion d’autorité parentale conjointe, c’est la notion de couple parental qui devient la référence, modifiant ainsi les rôles respectifs du père et de la mère. En effet, jusqu’alors et depuis l’Antiquité, le Pater familias influençait l’exercice de la fonction paternelle toute-puissance. Aujourd’hui, « l’Etat dilue le père » (Cyrulnik, 2001, p.118), cette dilution instituée ayant bien évidemment des conséquences importantes sur le rôle du père dont l’autorité est dorénavant et légalement partagée avec celle de la mère (Lebrun, 2007).
Par ailleurs, dans la seconde partie du XXème siècle, la maîtrise croissante des méthodes contraceptives et des techniques de procréation médicalement assistées a constitué un progrès décisif. Si ces avancées représentent incontestablement une révolution pour l’accomplissement des désirs et des libertés individuels, il n’en reste pas moins qu’elles ont aussi quelques effets délétères. Elles contribuent notamment à l’idéalisation de l'enfant puisque tout est techniquement mis en oeuvre pour que les femmes puissent procréer en toute sécurité et même lorsque cela leur est difficile ou impossible. L’idéalisation de la grossesse et de la maternité dans les médias et sur les scènes politique et économique (projet de rémunération des femmes au foyer par exemple) actualise la toute puissance de l’enfant. De nos jours, l’enfant chimérique, l’enfant idéal, celui de notre désir sexuel parfaitement contrôlé (Naouri, 2005), est devenu un enfant précieux qui suppose une mère parfaite.
C’est cette notion d’« enfant parfait » qu’il convient de mettre en perspective avec celle de haine. Entre «l’enfant des entrailles» fait de chair et de sang et «l’enfant de la descendance» (Brun, 2004), le fossé se creuse. L’enfant précieux, l’enfant des pays riches, nous doit d’être parfait et cette exigence envers ce dernier constitue une violence insistante, largement renforcée par les institutions. Cependant, cette représentation d'enfant idéal peut engendrer une soumission parentale organisant les conditions d’un lien tyrannique parent/enfant. Le désir des parents n'étant finalement pas d'éduquer leur enfant mais plutôt d'être aimé de lui (Naouri, 2008). Cette relation entre « mère parfaite et enfant idéal » pose alors, d’une nouvelle manière, la question des ressorts de la haine et surtout des vecteurs possibles de sa mentalisation et de son expression.
Il semble bien que cette forme d’instrumentalisation instituée du désir et de la procréation influence aussi la nature des soins et de la prise en charge proposées à l’enfant. Car il est vrai que le désir «d’enfant parfait» qui s’exprime très largement dans notre société se trouve soutenu, voire renforcé, par un système médical, éducatif, pédagogique et psychologique qui n’a de cesse de repérer, d’évaluer, d’analyser les retards, les décalages et les failles du développement de l’enfant pour tenter de le faire entrer dans la norme de la perfection (Delion, 2008). Au projet d’une «Santé totalitaire» (Gori & Del Volgo, 2004) il convient d’ajouter celui d’une descendance parfaite, véritable instrument d’une politique élitiste et compétitive. L’exigence envers l’enfant de la réalité s’accroît proportionnellement à l’intolérance de notre système politique et social à l’accepter dans ses différences et ses failles, ce qui bien entendu est à l’origine d’une grande ambivalence autant que d’une certaine violence envers l’enfant.
Ce type de fonctionnement est tout à fait révélateur de la « société du risque » (Beck, 1999) dans laquelle nous vivons : l’identification, l’évaluation et la gestion des risques, que ce soit pour l’environnement, la santé ou encore la sécurité, constituent en effet aujourd’hui une préoccupation majeure dans nos sociétés occidentales et l’apparition de politiques telles que celles de la « tolérance zéro », initiée aux Etats-Unis avant d’être reprise en Europe, de la « perpétuité réelle » mise en place en Suisse en 2004, ou encore de la « rétention de sûreté » instaurée récemment en France (loi n° 2008-174 du 25 février 2008) pour les individus considérés comme « dangereux », en constitue une bonne illustration (Przygodzki-Lionet & Dupuis-Gauthier, 2003; Przygodzki-Lionet, 2008). Ainsi, un certain nombre de faits d'actualité nous montre combien la force de la pression communautaire qui s'exerce sur les individus, et notamment sur les jeunes, peut les amener à des conduites de haine agressive. C'est donc dans le lien entre psychologie individuelle et psychologie collective qu'il est permis de comprendre l'émergence de la violence contre les institutions.
Crises contre les institutions
Les phénomènes de crises ne sont pas indépendants des contextes internes et externes desquels ils émergent. La période adolescente, par exemple, peut être définie en termes de crise pour signifier le caractère périlleux et décisif de ce moment particulier de la vie qui s'annonce, entre autres, par les bouleversements somatiques de la puberté. Au niveau social, la crise économique actuelle évoque, quant à elle, la fragilisation des institutions bancaires tant au plan national qu’international. La crise suppose donc un déséquilibre, un état de tension lié à la force des antagonismes en présence. Conflits intrapsychiques et interrelationnels qui fragilisent et bouleversent la relation à l’autre, à la société. C’est bien souvent dans ce contexte où les assises identitaires et identificatoires sont fragilisées que la haine refait son apparition sous la forme de pulsions agressives dont l’institution fait les frais. L’extériorisation, l’expulsion des tensions constituent bien souvent une issue défensive d’autant plus violente que l’intégration possible de la haine dans l’histoire du sujet ou de l’institution a été laborieuse voire défaillante.
A ce niveau, l'opposition entre amour et haine est bien arbitraire si l'on veut considérer que ces deux notions sont littéralement associées, l'amour étant l'agent indispensable de la transformation de la haine. Que le sujet rencontre depuis sa petite enfance un climat violent et il lui sera bien difficile d'échapper au vécu persécuteur des règles, interdits, obligations et frustrations qui organisent les relations individuelles, institutionnelles et sociétales. Mais si l'environnement au contraire est capable de contenir et de transformer la haine et la violence agissant en chacun de nous, alors les mouvements d'agressivité haineuse pourront être minimisés.
Les crises contre les institutions sont bien souvent le reflet de la difficulté de celles-ci, qu’elles soient familiale, éducative et scolaire (Gaillard, 2005), soignante ou économique, à absorber les mouvements d’insatisfaction voire d’agressivité, liés au désir ou au besoin de changement de ses membres. Crises individuelles et sociétales supposent donc, pour être contenues, une souplesse de fonctionnement et des aménagements nécessaires à l’intégration des mouvements potentiellement violents. Nous pensons notamment aux espaces thérapeutiques individuels ou de groupes favorisant un travail de subjectivation
des passages à l'acte, des conduites agressives ou de la violence.
Néanmoins, l'un des obstacles essentiels à cet état de fait est la difficulté d'élaboration de la haine. Le psychanalyste Conrad Stein (1987) propose une théorisation de la haine qui ouvre sur des perspectives cliniques intéressantes, au travers notamment de deux points essentiels :
. Le premier insiste sur l’effet d’aveuglement, d’empêchement d’élaboration psychique qu’engendre la haine dont la mise en mots est extrêmement difficile compte tenu du refoulement massif dont elle fait généralement l'objet.
. Le second témoigne de la force des liens qui unissent l’enfant et sa mère dans la haine au point que l’acrimonie de la mère envers son enfant devienne, par identification, celle que l’enfant éprouve envers lui-même : « La haine d’une mère est tombée sur moi, d’où il résulte que je me hais » (Brun 1999).
La détestation de soi se trouve alors fondue dans celle de l’autre et l’enfant confondu avec sa mère dans cette haine non représentable. Ainsi caractérisée par son intemporalité et les difficultés inhérentes à sa mise en forme, ou en actes psychiques, la haine reste le plus souvent en chacun de nous inaccessible, sauf à pouvoir s'exprimer au travers d'une crise, d'une agression envers un objet qui, à un moment donné de l'existence, focalise sur lui toutes les projections haineuses.
Conclusion
Dans le fonctionnement individuel, il apparaît souvent que l’efficacité perverse de la haine, déjà éprouvée par l’enfant dans son lien à la mère, s’exprime à la première personne du singulier pour devenir «je me hais ». Rien ne devient moins difficile alors à l’enfant, à l'adolescent et à l’adulte que de se rendre méprisable et de subir dans la réalité les effets de la culpabilité qui l’assaille. Autant dire que derrière chaque individu détestable il convient de chercher la haine à laquelle il s’est identifié. Car la haine cristallise les liens au moins autant que l’amour et les spécialistes de la relation doivent en déjouer les nœuds, dans l’espoir d’en libérer les individus et les institutions.
Dans le travail clinique auprès des personnes et des institutions, il est particulièrement intéressant de considérer la question de la haine, non pas comme un argument en faveur de la culpabilité ou la honte, mais plutôt comme un atout dans l’accession ou le renforcement des capacités de symbolisation à travers l'historicisation. Cet effort psychique est le garant d'une fragilisation du lien entre la violence psychique et ses répercutions sur les institutions. D'une manière générale, les crises institutionnelles, ou plutôt leurs effets délétères, prennent leur origine dans l'association entre défaut de symbolisation et difficulté d'intégration de la haine originaire qui tend dans certaines circonstances à s'exprimer au travers d'une agressivité haineuse.
On aboutit ainsi à une compréhension circulaire du phénomène de construction des violences où l'on repère l'imbrication constante entre l'individuel et le social qui encourage au croisement des regards psychopathologique et psychosocial.
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