A partir des dénonciations par la philosophie des Lumières de l’intolérance destructrice du fanatisme, l’auteur a voulu dégager différentes formes de fanatisme politique et idéologique. Les pratiques de la terreur par les totalitarismes exigent une réflexion sur la nature des pulsions et des passions qui motivent l’adhésion fanatique, mais aussi sur le consentement à la servitude et le conformisme sollicité par l’idéologie du pouvoir.
Lors de crises d’identité et de scepticisme moral et culturel dans les sociétés libérales contemporaines, apparaissent les expressions d’une volonté d’emprise et d’un narcissisme destructeur caractéristiques d’une violence psychologique de type nihiliste. L’auteur s’est interrogé sur les possibilités de terrorisme, ou, par réaction, de fanatisme, qu’elle pourrait annoncer.
Mais le fanatisme désigne-t-il seulement des passions négatives ? Les résistances à l’oppression, les mouvements révolutionnaires, le consentement au sacrifice, ont été les objets d’une réflexion sur le désir d’affirmation d’un sujet qui se veut acteur de l’Histoire.
Michèle Ansart- Dourlen, agrégée de philosophie et docteur d’Etat, enseigne la philosophie à l’université de Paris-Sorbonne. Elle a notamment publié : - « Dénaturation et violence dans la pensée de J.J Rousseau » - « Freud et les lumières » - « L’action des personnalités et l’idéologie jacobine » - « Le choix de la morale en politique, les personnalités de la Résistance »