Les CPP connaissent une audience de plus en plus perceptible. Le nombre de visiteurs est en augmentation permanente. Cela nous renforce dans l’idée qu’Il faut maintenir la ligne éditoriale de notre revue, toujours ouverte aux bruits du monde.
La nécessite d’une vision transversale et pluridisciplinaire s’impose pour collaborer à la régénération des sciences sociales et au travail collectif pour une société plus juste, coopérative et solidaire, afin d’éviter la vision unique du monde. La culture politique moderne, fortement marquée par un néolibéralisme autoritaire, a tendance à devenir perverse. Les formes libérales et sociales-démocrates ne correspondent plus à la demande des peuples. Le référendum britannique et la sortie de l’Angleterre de l’Union européenne est un tonnerre dans un ciel de plus en plus sombre. Les élites sont sourdes et les technocraties trop immobiles pour contenir la vague de déclin que les tendances néofascistes, populistes et autoritaristes opposent à la démocratie. Il faut restituer, écrit E. Morin, la vertu de « changer la vie ». et restituer la vision républicaine. Cela veut dire que la politique a besoin non seulement d’une vision du progrès technique, mais d’une volonté poétique du changement. Or, l’énoncé ne suffit plus, il faut y croire et agir avec conséquence. Un besoin nouveau s’exprime de ressourcer et d’enraciner les propositions de changements et d’action politique dans un engagement collectif. La présence des mouvements spontanés pour le questionnement des bases de la vie commune et des méthodes de participation sont à l’œuvre. La pensée libertaire retrouve sa place, autant que les idées d’autogestion. La pure rationalité technicienne des gouvernants ne peut pas sublimer les affects et les sentiments des peuples.
L’élan de la psychologie politique est une tâche pour comprendre ce qui nous arrive en tant que société et individus. La recherche d’une démocratie forte, mais non autoritaire, pour dépasser les clivages actuels, exige un projet et une vision capables de réunir tout ce qui est épars.
Enfin, nous croyons à une politique de résistance au scientisme, capable de comprendre et de ressusciter l’espérance, devant la perpétuelle barbarie technologique qui nous menace.