Inutile de polémiquer. Les experts n’ont pas voulu comprendre que dans une revue « scientifique », il y aussi la place pour des textes qui ne se veulent pas « institutionnellement » scientifiques. Or, le dialogue est toujours possible à condition de le faire sous la forme d’un débat à visage decouvert.
C’est pour quoi je me suis permis d’écrire à la directrice de la publication, Psychologie française, la lettre suivante :
Chère Nicole,
J'ai bien lu les extraits de textes des "experts". Je t'en remercie. Je suis plus étonné que choqué. D’autant que " les deux trouvent le débat fort intéressant, mais tous les deux disent que sous sa forme actuelle il ne peut être publié dans une revue scientifique"
Je passe sur l'implicite appropriation faite de la revue par les seuls "scientifiques". Car cela risque d'aller à l'encontre de l'esprit de la revue en tant que l'organe de l'AFP où les sensibilités étaient et restent (je l’espere) diverses. Ou peut-être me trompe je?
Peu importe. Quant aux "propositions" de deux collègues, elles sont d'une
telle généralité qu'elles ne peuvent pas m'aider à faire une autre chose.
Sauf à changer de sujet.
J'évite de penser qu'il s'agit d'un refus dogmatique de leur part. Car, l'expert A et un peu moins l'expert B reconnaissent qu'il s'agirait d'un débat souhaitable. D'ailleurs tu le penses aussi. La question est donc : où le faire ?
Le pire que peux (nous) arriver est d'escamoter le fond, et d'éviter un vrai dialogue, ouvert et sans les fardes techniciennes. Il y va de vie, de l'orientation de la psychologie et la fermeté des valeurs qui sont les nôtres. Si un débat est nécessaire (un certain consensus existe), je pense que nous pouvons le faire, justement dans la revue de « tous les psychologues ». Par conséquent, mise à part les scories que je peux éliminer (orthographe, dates, formes de publication, etc) la vraie question est de savoir si le comite de rédaction et toi même, vous souhaitez un débat contradictoire et ouvert. Pour cela, il suffirait d'imaginer une rubrique « débat » à l’intérieur du même numéro.
Je veux bien dialoguer, mais pour cela il faut être au moins deux. Il serait
logique de solliciter les mêmes "experts" à prendre la plume pour discuter publiquement sur ce sujet et surtout de contenus. Ne pas le faire serait de facto reconnaître que la critique doit se plier aux formes de la dogmatique et de la rhétorique d’une « science officielle J'attends ta ou votre réponse.
Amitiés.
PS ! Nota bene : je n’a pas eu jusqu’à aujourd’hui aucune réponse.