L’ombre des crises passées et à venir pèse lourdement, comme un fardeau, sur les têtes et la morale des victimes du système. La société s’effrite et l’individu se dématérialise sur un fond douteux de narcissisme. Et le politique se ferme sur lui-même. Monde clos donc.
La question de fond est dans la mire et le territoire de la psychologie politique. Or, rares sont les travaux qui en rendent compte. Trop d’idées qui tournent en rond donnent l’impression que nous marchons sur des platitudes sans perspective. Trop d’informations qui forment un mur de cécité collective dans une modernité tardive faite des fausses illusions. Trop de recherches en SH dont la fragmentation empêche de voir avec clarté l’ensemble.
Certes, rien n’est définitivement clos.
C’est la raison d’être de notre réflexion et la vocation de notre revue.
Voici un nouveau numéro des CPP. Cette fois-ci, la marque du temps nous mène à explorer une mosaïque de thèmes et d’idées diverses. Et d’une certaine manière à reprendre notre propre définition de la psychologie politique : être au centre du carrefour. Ainsi, une nouvelle rubrique sur des réflexions métapsychologiques est ouverte.
C’est une étape intermédiaire. Car, le prochain n° 20 (décembre 2011) veut revenir sur une vieille question : les nouvelles idéologies.
Un appel à contribution a été lancé au mois de Juin, afin de tenter de répondre à des questions qui nous taraudent depuis un moment : Comment les idéologies se succèdent-elles, à quelle vitesse évoluent-elles, qu’est-ce qui demeure, qu’est-ce qui offre une nouveauté, et que reste-t-il du rôle et du statut des idéologues ?
Nous espérons recevoir des articles et des matériaux de réflexion de diverses provenances : histoire, psychologie, anthropologie, sociologie, linguistique, sciences politiques…. Tous seront les bienvenus.