Faut-il repenser les psychologies politiques ?
L’idéologie de la crise actuelle est en train de défigurer les divers visages de la réalité et les positions en sciences humaines et sociales. L’originalité de l'approche de la psychologie politique est de revenir sur les fondements du problème culturel de la domination et de l’empire d’une idéologie technicienne, afin de rappeler l’importance, voire l’urgence de la pensée critique, réflexive, humaniste et sociétale.
Une série d’interrogations marquent les sciences humaines et sociales et surdéterminent le besoin d’une psychologie politique sociétale critique. Or, la psychologie politique qui se pratique aux États-Unis, en Europe et en Amérique Latine est loin de proposer un paradigme nouveau homogène, et un dialogue soutenu.
C’est pourquoi nous avons décidé, en leur offrant la parole, d’essayer de présenter sous la forme d’un dossier certains travaux de nos collègues latino-américains. Et de mener une enquête auprès d’eux pour connaître leurs profils autour des questions qui visent les théories, les méthodes et les problématiques envisagés dans leur pratique universitaire.
Dans le prochain n° 23 nous allons procéder de même avec des collègues européens et tenter de faire une étude comparative.
Nous souhaitons, enfin, rendre hommage à notre ami et collègue, le professeur Adrian Neculau, membre de notre comité scientifique de parrainage, qui nous a quittés le 21 décembre dernier. Nos condoléances les plus sincères à son épouse et à nos collègues roumains.
Une belle et enthousiaste année 2013 !