« Quand on vote Front National, on a la gauche et on a Taubira » (Le Monde, 2012). C'est par ces propos que Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a souhaité mettre en garde ses électeurs potentiels quant aux tentations de voter encore plus à droite en mettant l'accent sur la personnalité politique de C. Taubira, récemment nommée à la tête du ministère de la Justice. Pourquoi stigmatiser cette femme, est-ce parce qu’elle est une femme, femme de couleur, ou ?... Qu’est-ce qui fait de C. Taubira une cible privilégiée ?.
Constaté par Schein (1973), l'adage « think leader – think male » évoque le fait que les stéréotypes qui renvoient à l'image du leader soient plus en lien avec les caractéristiques que l'on attribue aux hommes plutôt qu'aux femmes. Dès lors, les femmes qui accèdent (difficilement) aux postes les plus hauts placés sont identifiées comme ayant « percé le plafond de verre »(Hymowitz et Schellhardt, 1986). Cet « exploit » analysé par Ryan et Haslam (2005) a démontré que ce choix ne leur était pas favorable : en effet, ils montrent que les grandes entreprises ayant placé à leur tête une femme avaient rencontré une baisse de productivité durant les cinq mois précédant la promotion, la dirigeante faisant alors office de bouc-émissaire aux problèmes pré-existant de l'organisation (les problèmes existent avant sa nomination à un poste déjà risqué, mais on affuble la dirigeante des maux de l'entreprise, n'ayant pu redresser une situation déjà mal en point). Le concept de « falaise de verre » a alors émergé : si cette femme réussit, c’est parce qu’elle a été bien choisie, si elle échoue, c’est parce qu’elle est une femme.
Par ailleurs, concernant l’exercice du pouvoir, il a été montré (Berdahl et Anderson, 2005) qu'une dualité égalité/équité existait en fonction du genre : tandis que les hommes préféreraient les organisations hiérarchiques et les modèles basés sur l'équité, les femmes seraient davantage en faveur des structures participatives, et favoriseraient les normes d'égalité. Selon Klenke (1996) le style autocratique serait davantage associé au style de leadership masculin, tandis que le style démocratique serait connoté avec le leadership féminin. Les auteurs ont pu montrer que les collaborateurs, s’ils préféraient le style masculin, reconnaissaient néanmoins l’efficacité du style féminin (Berdahl et Anderson, 2005).
Par conséquent, nous pouvons aisément projeter les mêmes difficultés pour les femmes à faire leur place dans un monde politique dominé par le masculin (Ross, 2002).
En politique, Achin, Bargel et Dulong (2007) constatent en premier lieu que les hommes élus conservent leurs places, où ils peuvent ainsi répartir le pouvoir de manière traditionnelle, en favorisant alors leur endogroupe. Gaxie (1977) remarque que les partis ont souvent tendance à attribuer les postes hiérarchiques en fonction de la « norme sociale » : ainsi, les postes de dirigeants sont davantage attribués aux groupes sociaux dominants, comme les hommes, et les postes subalternes aux groupes sociaux dominés, telles les femmes. Achin (2005) note également que concernant la répartition par commission des député(e)s élu(e)s en 2002, la majorité des femmes appartiennent aux commissions qui concernent les sujets « communaux », l'environnement et la famille.
Problématique
Sachant que les citoyens se représentent l'exercice du pouvoir avec des qualités et qualificatifs masculins (Schein, 1973), il est légitime de s’interroger sur une élection éventuelle de C. Taubira : sera-t-elle pénalisée par son sexe, sa couleur, ou son identité de genre ? Disposera-t-elle de suffisamment de qualités masculines pour y échapper ? (Doutre, 2008).
Hypothèses
Comme Gervais et Hillard (2011) dans leurs études concernant Hillary Clinton et Sarah Palin, nous avons décidé d'utiliser le Stereotype Content Model (SCM) permettant de mesurer la compétence et la chaleur. Nous supposons ici que C. Taubira aura le même profil que Hillary Clinton, étant comme elle liberal en opposition à l'orientation conservative outre-atlantique : davantage compétente que chaleureuse. Cependant, nous émettons l'hypothèse qu'une différence existera en fonction des caractéristiques des électeurs potentiels, et que les femmes (H1), les personnes ayant des origines étrangères ou des DOM-COM (H2) et les participants de gauche (H3) trouveront C. Taubira chaleureuse et compétente. De plus, en raison des divergences politiques et des jeux de pouvoir amenant à discréditer les adversaires politiques, nous émettons l'hypothèse que les individus de droite trouveront C. Taubira incompétente et non chaleureuse.
Parallèlement à l’étude faite par le SCM, l'identité de genre perçue de C. Taubira sera mesurée via le Bem Sex Role Inventory (BSRI) (Bem, 1974). Dans ce cadre-là, nous prédisons que la garde des Sceaux sera perçue comme masculine par les potentiels électeurs hommes, d’origine française et votant plutôt à droite, alors que les femmes (H4), les personnes possédant des origines étrangères (H5) et les personnes situées à gauche du spectre politique (H6) attribueront un score de féminité supérieur à C. Taubira. Ces résultats contribueront alors à mieux comprendre les modèles régissant les élections quand la question du genre est activée.
Méthodologie
Nous avons élaboré un questionnaire en trois parties. La première concernait le Stereotype Content Model basé sur une traduction des items de l'étude 2 de Fiske et al. (2002). La deuxième partie était une traduction française (Masson-Maret, 1997) des versants masculins et féminins du BSRI. Enfin, la dernière partie était composée de questions concernant les participants. Une version informatique du questionnaire fût utilisée.
Tableau 1. Résultats de l'apha de Cronbach pour chaque versant du SCM et du BSRI.
Compétence | Chaleur | Masculinité | Féminité | |
Alpha de Cronbach | .91 | .91 | .88 | .91 |
Participants
Le questionnaire fut rempli par 300 électeurs potentiels (tableau 2 et 3), âgés de 18 ans et plus, avec une moyenne d'âge s'élevant à 22 ans (ET = 7.34), pour des valeurs extrêmes allant de 18 à 70 ans.
Tableau 2. Effectifs des participants en fonction de leur genre et de leurs origines
Hommes | Femmes | Total | |
Origines étrangères et DOM-COM | 15 | 47 | 62 |
Pas d'origine étrangère | 74 | 164 | 238 |
Total | 89 | 211 | 300 |
Test de différence : alpha ns |
Tableau 3. Effectifs des participants en fonction de leur positionnement politique.
Gauche | Centre | Droite | |
Participants | 144 | 108 | 48 |
Résultats
L'analyse des résultats a porté sur l’effet des trois variables indépendantes (VI) sur le SCM et sur la perception de l’identité de genre de C. Taubira.
VI mises en jeu | Sexe des participants, genre des participants, origines et positionnement politique (étaient considérés comme de gauche les participants ayant répondu de 0 à 4 sur une échelle de 10, du centre, lorsqu’ils s'étaient placés à 5, et de « droite » pour les réponses de 6 à 10. |
H1 : L'analyse de régression portant sur la perception de la compétence de la ministre de la Justice, avec comme prédicteurs le genre et les origines des participants s'est avérée significative (R² = .04, F(2, 296) = 6.72, p < .001). L'effet du genre s'est avéré significatif (β = .12, t(296) = 2.03, p < .05) concernant la dimension compétence. Un test de Mann-Whitney a été effectué pour analyser les résidus de l’analyse de régressionpour le versant chaleur et montre un effet tendanciel du genre (U = 8081, p = .064). H1 n'est donc que partiellement confirmée, du fait de cet effet tendanciel (tableau 4 et 7).
Tableau 4. Moyennes et écart-type du SCM en fonction du genre.
Hommes | Femmes | |||
M | ET | M | ET | |
Compétence | 3.06 | 1.00 | 3.31 | 0.95 |
Chaleur | 2.87 | 1.04 | 3.09 | 1.00 |
H2 : Lors du test de l'hypothèse, les origines des participants se sont avérées significatives (β = .17, t(296) = 2.93, p < .005) vis-à-vis de l'échelle de compétence. Concernant le versant chaleur du SCM, la non-normalité des résidus nous a conduit ici aussi à utiliser le test de Mann-Whitney. Celui-ci s'est avéré significatif (U = 5925, p < .05), indiquant un effet de l'origine sur la perception de la chaleur attribuée à C. Taubira. L’analyse des moyennes nous permet de supposer que les personnes sans origines étrangères trouvent la garde des Sceaux seulement compétente, tandis que ceux disposant de ces origines la trouvent à la fois compétente et chaleureuse (tableau 5 et 7). H2 semble ainsi confirmée.
Tableau 5. Moyennes et écart-type du SCM en fonction des origines.
Origines étrangères | Pas d'origines | |||
M | ET | M | ET | |
Compétence | 3.53 | 0.87 | 3.16 | 0.98 |
Chaleur | 3.25 | 0.93 | 2.97 | 1.03 |
H3 : Le test de l'hypothèse montre un effet significatif du positionnement politique sur la compétence perçue de C. Taubira (R² = .23, F(2, 295) = 45.12, p < .001) confirmant un effet linéaire du positionnement politique (β = -.48, t(295) = -9.47, p < .001). Ce dernier s'est aussi avéré significatif à propos de la chaleur (R² = .230, F(2, 295) = 43.94, p < .001), toujours avec un effet linéaire (β = -.48, t(295) = -9.34, p < .001). Ici, les moyennes des scores aux échelles du SCM nous indiquent que : les individus à gauche de l'échiquier politique trouvent C. Taubira compétente et chaleureuse, ceux au centre la perçoivent davantage comme compétente mais non chaleureuse, tandis que les participants de droite ne la trouvent ni compétente, ni chaleureuse (tableau 6 et 7). H3 est ainsi confirmée.
Tableau 6. Moyennes et écart-type du SCM en fonction du positionnement politique.
Gauche | Centre | Droite | ||||
M | ET | M | ET | M | ET | |
Compétence | 3.68 | 0.78 | 3.13 | 0.92 | 2.69 | 0.93 |
Chaleur | 3.49 | 0.80 | 2.90 | 0.95 | 2.46 | 1.01 |
Tableau 7. Résultats des tests t pour échantillons appariés entre les échelles de compétence et de chaleur du SCM en fonction des conditions.
Test t | Aspect dominant du SCM attribué à Christiane Taubira | |
Femmes | t(209) = 5.58, p < .001 | Compétence |
Hommes | t(88) = 2.67, p < .01 | Compétence |
Origines | t(60) = 4.18, p < .001 | Compétence |
Pas d'origines | t(237) = 4.81, p < .001 | Compétence |
Gauche | t(142) = 4.22, p < .001 | Compétence |
Centre | t(46) = 2.80, p < .01 | Compétence |
Droite | t(107) = 3.46, p < .005 | Compétence |
H4 : Pour tester les hypothèses portant sur l’identité de genre avec le BSRI, une analyse de régression a été effectuée portant pour prédicteurs le genre et l'origine des participants (tableau 8), elle s'est avérée significative concernant le versant féminin du BSRI (R² = .26, F(2, 296) = 3.95, p < .05). Cependant l'échelle de féminité du BSRI s'est révélée non significative concernant le genre (β = .08, t(296) = 1.32, p = .189). Comme pour le test de H1 et H2, nous avons été amenés à utiliser le test de Mann-Whitney pour l'échelle de masculinité du BSRI. Ce test s'est également avéré non significatif (U = 8910.5, p = .525) (tableau 8). H4 est donc infirmée, les femmes n’attribuent pas davantage une identité féminine à C. Taubira
Tableau 8. Moyennes et écart-type du BSRI en fonction du genre.
Hommes | Femmes | |||
M | ET | M | ET | |
Féminité | 3.43 | 1.00 | 3.61 | 0.99 |
Masculinité | 4.53 | 0.91 | 4.60 | 0.88 |
H5 : Le test de l'hypothèse nous indique un effet significatif des origines (β = .14, t(296) = 2.41, p < .05) concernant le versant du BSRI évoquant la féminité de C. Taubira. De plus, le test de Mann-Whitney effectué pour tester le versant de la masculinité perçue montre un effet significatif de l'origine sur le score de masculinité (U = 5840, p < .05).
Ces résultats nous indiquent donc que les personnes n'ayant pas d'origines étrangères ou des DOM-TOM trouvent la ministre de la Justice davantage féminine et masculine que les autres (tableau 9). Cependant, même si le score de masculinité est significativement supérieur à celui de féminité dans les deux conditions, ce dernier n'est pas supérieur pour les personnes possédant des origines étrangères ou des DOM-COM. De ce fait, H5 est infirmée.
Tableau 9. Moyennes et écart-type du BSRI en fonction des origines.
Origines | Pas d'origines | |||
M | ET | M | ET | |
Féminité | 3.49 | 1.01 | 3.81 | 0.93 |
Masculinité | 4.52 | 0.91 | 4.81 | 0.76 |
H6 : L'analyse de régression permettant de tester l'effet du positionnement politique sur le score de féminité est significatif (R² = .21, F(2, 294) = 39.86, p < .001). La relation linéaire voulant que plus on se situe à gauche de l'échelle politique, plus on trouve C. Taubira féminine, est donc significative (β = -.46, t(294) = -8.82, p < .001). Le même constat a été effectué visant le versant masculin du BSRI, avec un effet significatif du positionnement sur le spectre politique (R² = .10, F(2, 288) = 15.68, p < .001). Ces résultats nous disent que plus on se situe à gauche, plus le score de masculinité vis-à-vis de la ministre de la Justice est significativement élevé (β = -.29, t(288) = -5.21, p < .001).
Ainsi, dans les trois conditions, C. Taubira est appréhendée comme possédant une identité significativement davantage masculine que féminine (tableau 10 et 11). Les différences entre bords politiques étant significativement différentes pour l'échelle de féminité, la garde des Sceaux est perçue principalement masculine, H6 est ainsi confirmée.
Tableau 10. Moyennes et écart-type du BSRI en fonction du positionnement politique.
Gauche | Centre | Droite | ||||
M | ET | M | ET | M | ET | |
Féminité | 3.98 | 0.81 | 3.43 | 0.91 | 3.04 | 1.01 |
Masculinité | 4.87 | 0.66 | 4.31 | 1.03 | 4.32 | 0.98 |
Tableau 11. Résultats des tests t pour échantillons appariés entre les échelles de masculinité et de féminité du BSRI en fonction des conditions.
Test t | Orientation de genre attribuée à Christiane Taubira | |
Origines | t(60) = 8.55, p < .001 | Masculine |
Pas d'origines | t(237) = 16.38, p < .001 | Masculine |
Gauche | t(141) = 14.20, p < .001 | Masculine |
Centre | t(43) = 5.71, p < .001 | Masculine |
Droite | t(102) = 13.29, p < .001 | Masculine |
Discussion
Selon Fiske et al. (2002), si l'on accepte d'inclure l'effet tendanciel du genre pour H1, il est possible d’interpréter les scores importants de C. Taubira chez les femmes par le fait qu'elle soit... une femme. La cible de la catégorisation est une femme de pouvoir importante, forçant ainsi l'admiration des membres de l'endogroupe. À l'inverse, les hommes placent C. Taubira dans la catégorie compétente mais non chaleureuse, le haut statut de C. Taubira la mettant en position de compétitrice des hommes, donc menaçante. Le fait que les personnes ayant des origines étrangères ou des DOM TOM trouvent C. Taubira compétente et chaleureuse la place parmi la catégorie qui génère de l'admiration. Il est possible que ces origines traduisent une certaine fierté de voir une femme de couleur ̶ et indépendantiste à ses débuts ̶ atteindre les plus hautes sphères du pouvoir. À l'inverse, le fait de la trouver compétente mais non chaleureuse lorsque l'on ne possède pas de telles origines pourrait retranscrire une jalousie de la réussite de cette femme qui s'éloigne du prototype de l'homme politique blanc. Enfin, les individus de gauche la trouvent compétente et chaleureuse, évoquant probablement une admiration vis-à-vis de la ministre dont ils sont proches politiquement. La notion d'endogroupe de gauche, peut expliquer cette perception, peut-être idéalisée par l'idéologie commune. Les individus du centre perçoivent C. Taubira comme compétente mais non chaleureuse. N'étant pas du même bord politique, elle est perçue comme compétitrice dans une vie politique où l'affrontement est courant. Enfin, les participants de droite ne trouvent la ministre ni compétente, ni chaleureuse. Ceci traduit vraisemblablement un ressentiment à son égard par l’idéologie prônée, et peut-être aussi, par son identité de genre. En effet, une femme à un poste aussi important pour la droite qui met régulièrement en avant le thème de la sécurité, voire de l'insécurité, pourrait provoquer chez ce groupe de participants un rejet inconditionnel, C. Taubira mettant en avant la réinsertion et les alternatives à la prison, mesures qualifiées d'« assistanat » par ses adversaires politiques davantage partisans de la répression et de l'incarcération.
L'utilisation du BSRI, qui ne s'est pas révélée significative quant aux différences de genre et d'origines des participants, montre cependant que les électeurs de gauche attribuent un score de féminité à C. Taubira non loin de la valeur médiane. Ainsi, malgré le fait que le score de masculinité soit significativement supérieur à celui de féminité, il est possible que les individus de gauche lui attribuent des dispositions identitaires idéales pour mener à bien sa mission de ministre de la Justice : C. Taubira serait ainsi perçue comme « ni femme ni homme », alliant les qualités des deux identités de genre, comme l'avance le modèle des femmes à responsabilités (Doutre, 2009). A l'inverse, pour les individus de droite, la garde des Sceaux est perçue comme surtout masculine. Ce résultat est assez paradoxal puisqu’ils ne la trouvent pas compétente par ailleurs, (Schein, 1973).
Conclusion
Ces résultats peuvent nous permettre de mieux comprendre les modèles régissant les élections quand la question du genre est activée : perçue comme globalement masculine, il est possible que cette identité de genre soit avantageuse pour C. Taubira, dans un monde politique généralement masculin et régulièrement misogyne (Sineau, 2001). De plus, C. Taubira est perçue comme compétente, qualité importante puisque l'incompétence peut détourner les potentiels électeurs. La chaleur, de son coté, est peut-être moins pertinente dans le monde politique, surtout pour une ministre qui est nommée et non élue par les citoyens, d'autant plus que C. Taubira a renoncé à se soumettre au suffrage lors des dernières élections législatives.
Néanmoins, au regard du prototype habituel du leader politique, il est possible d'imaginer que la masculinité et la compétence attribuées à C. Taubira ne sont pas étrangères au fait qu'elle ait été élue députée de Guyane pendant plus de 19 ans sans discontinuité.
Enfin, concernant un éventuel modèle des votants, l’interaction non significative entre les VI laisse à penser qu’en matière de vote, lorsque le genre est activé, les prédictions des sondages risquent de présenter encore longtemps peu de fiabilité.
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