N°25 / numéro 25 - Juillet 2014

La tyrannie de l’évaluation

Ed. La découverte 2013- Angélique del Rey

Jacques Sardes

Résumé

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La tyrannie de l'évaluation

Voilà un livre qui mérite toute notre attention par-delà les convenus d’un compte rendu. L’auteur n’hésite pas à faire ouvre critique. D’emblée le sujet d’évaluation, est situé dans son contexte et son utilisation idéologique. Lisons-le : « l’évaluation est devenue, dans notre monde néolibéral contemporain, un très puissant instrument de pouvoir ». Plus précisément, c’est la mise au service du management et de la gouvernance des technique statistique à des fins de contrôle et de flexibilisation du travail à la fois manuel qu’intellectuel dans une rationalité de plus en plus abstraite de « formatage des individus et des entités sociales sous logique du marché » (p.43), dont la raison prendre le sens d’une unidimensionnalité économique. Ce nouvel management public (NMP),  promu depuis l980, et développé par les gouvernements successifs,  étendue à la fonction publique, comme avant l’évaluation technico-économique et encore avant l’évaluation bureaucratique cumule sa part de souffrances, d’injustices et d’inefficacités.

Ces programme d’inspiration anglo-saxonne, et libérale de surcroit, fait de l’évaluation un instrument centrale entraine un précarisation psychologique qui conduit à des troubles jusqu’à au suicide comme une augmentation s’est révélée ces derniers temps une conséquence dramatique.

La tyrannie de l’évaluation se présente comme une technique objective et neutre, dont la scientificité est le maitre mot de l’argumentation justificative. Or, au-delà du pour ou contre la question est de comprendre l’optimisation du « capital humain » et ses conséquences.

Ainsi cet ouvrage, montre, non seulement le problème de l’illégitimité, mais aussi leur incapacité du système évaluatif à cerner dans son ensemble la source d’insuffisance et d’inefficacité du système lui-même. Car c’est le capitalisme dans sa fuite en avant qui constitué l’arrière fond de l’importance que l’évaluation de capacités et de ressources humaines, a pris ce dernier temps dans toute l’administration du pays, et même des psys eux-mêmes, tout en oubliant que pour évaluer décemment et démocratiquement, une règle élémentaire est celle de pénétrer la pratique et l’expérience vécue de celui qui travaille. Et paradoxalement on néglige le cout humain et financière que cela entraine la folie évaluative qui cachée la face du capitalisme managérial.

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