Le pari de créer une revue (en ligne) francophone sur la psychologie politique est en train d'être gagné. Avec 6 n°s bien garnis nous avons montré qu'il existe un espace pour exprimer une vision d'ouverture et de transversabilité des connaissances. Encore plus : occuper une place entre les disciplines dominantes de la structure universitaire en SHS.
Les statistiques de fréquentation nous le montrent : voir la rubrique ad hoc. Depuis Juillet 2004 les visiteurs augmentent sans cesse. Presque 2000 visiteurs par mois : curiosité ? hasard ? Intérêt ? Sans doute tout cela, mais essentiellement le désir d'une quête alternative.
Je suis certain que la revue Les C@hiers de Psychologie politique répond à une attente diffuse, contre l'esprit de chapelle et la fragmentation des idées et des pratiques.
Pourtant la psychologie politique reste une perspective mal connue et jugée peu « scientifique» par les tenants de la science officielle en SHS, formellement opposé à réhabiliter la dynamique de l'âme, du logos et de la cité, et à faire connaître et réunir ce qui est épars dans ce domaine de l'intersection entre l'homme et la société.
Voilà pourquoi le lancement de la collection « psycho-polis » chez In Press et celle de « psychologie politique » chez L'Harmattan sont des initiatives dont l'effort ne peut rester isolé. Mais, cela dépend d'une dynamique collective, d'une mise en question des pratiques épistémologiques en vogue et d'une lecture critique attentive de l'histoire du savoir universitaire des dernières années.
Nous pensons qu'il est inutile de fuir le présent en s'appuyant sur la permanence du passé ou se jetant bille en tête sur un avenir incertain. Il faut re-habiliter ce qui est heuristique et soumettre à la critique ce qui n'est que l'écume de la mode et la volonté des « techno-psycho-pîtres ». Enfin, le moment est toujours celui de re-faire une invitation à tous ceux qui se sentent concernées par les idées, la culture, la pratique engagée, et le rôle de la connaissance dans une société plus juste.